Revoilà Vallon le Franc que nous avions laissé à Constantinople où il avait déposé ses faucons en guise de rançon après avoir voyagé de la Norvège à l’Anatolie. Il est désormais général dans l’armée de l’Empereur des Byzantins et requis pour sceller une alliance avec la lointaine Chine. Et en profiter pour dérober à l’autre bout du monde le secret de la poudre. Un avantage qui pourrait être décisif pour l’Empereur tant ses territoires sont menacés de partout. Par les Normands à l’ouest, les divers peuples turcs à l’est, et on ne nous dit rien des Arabes et des Perses. Nous sommes en 1081 et Vallon ne demanderait qu’à rester dans sa luxueuse villa au-dessus du Bosphore mais il n’a pas le choix. Le voilà donc parti avec ses compagnons d’armes déjà entrevus dans La quête. Hero, le médecin sicilien, Wulfstan le Viking et Wayland l’Anglais qui élève des faucons. Le jeune Franc Lucas se greffe à un millier de soldats que Vallon emmène avec lui dans une expédition sans grand espoir de retour car la précédente a disparu on ne sait où en Asie centrale. On parle le grec, le français, le basque, la langue des Seldjoukides, de redoutables cavaliers qui manient l’arc comme nul autre. On y révère le Dieu chrétien, ce qui n’empêche nullement de trucider quand le besoin s’en fait sentir. Le voyage début avec la traversée de la mer Noire sur le Pélican le temps de déjouer les traîtrises des nobles qui l’accompagnent. Il se poursuit par la traversée du Caucase histoire de faire connaissance avec la montagne et ses habitants. Après avoir assisté à diverses batailles on comprend mieux l’aptitude au combat dont font encore preuve aujourd’hui les Géorgiens sur les terrains de rugby. La troupe arrive amoindrie sur les rives de la Caspienne qu’il convient de traverser pour poser le pied en Asie. Ce qui fut fait sur les bateaux de Vikings qui avaient descendu la Volga dans l’espoir utopique de revenir chez eux fortune faite. Bienvenue au Turkestan, ses déserts, ses vents de sable, ses oasis introuvables, ses bandits en tout genre, trafiquants d’esclaves ou simples assassins. La route de la soie les mène dans quelques-unes des merveilles de la région. Samarcande mais aussi Boukhara. Le Tibet attend les rescapés avant de pénétrer en Chine. Ce roman vaut tous les livres d’histoire et de géographie. Vous découvrirez les Svanes et les Abkhazes dans le Caucase. Taki à proximité de la Caspienne. Vous vous initierez au commerce des caravanes en Asie. Vous vous reprendrez votre souffle dans un caravansérail avant de vous lancer à l’assaut des montagnes du Tibet. Et la Chine éternelle vous réserve encore bien des surprises. Mais ceux qui goûteront les secrets plaisirs délivrés par les concubines ne le regretteront jamais. Les pires dangers ne sont pas toujours ceux que l’on avait imaginés.
