Où l’on retrouve Vernon Subutex, ancien disquaire qui vit dans la rue après la fermeture de son magasin. Ainsi que toute la faune qui l’a accompagné dans le tome 1. Émilie, l’ancienne bassiste du groupe d’Alexandre Bleach. Xavier Fradin, un scénariste dont personne ne croit qu’il puisse retravailler. La Hyène, spécialiste du Net, embauchée par un producteur de cinéma pour retrouver les vidéos de Bleach que Vernon a un moment possédées. Pamela Kant, ex-star du porno. Et tant d’autres sortis de l’imagination foisonnante de Virginie Despentes. Vernon s’est installé dans le parc des Buttes-Chaumont où il a trouvé un certain équilibre à proximité de Laurent et d’Olga, deux SDF qui l’ont pris en main. Entre la vue sur Montmartre et le coin qu’il s’est aménagé sur l’ancienne Petite Ceinture, il coule des jours sinon tranquilles mais où son indépendance est préservée. Il n’a aucune envie de retourner squatter chez ses anciennes connaissances qui cherchent à lui mettre la main dessus pour récupérer les vidéos. Tous ces personnages se retrouvent néanmoins au parc d’abord, dans un café qui diffuse de la musique ensuite. Parce que le don de Vernon, celui d’enchaîner les morceaux de rock, ne l’a pas quitté. Tout y passe. Du vieux et du bon, des Who à Bowie, Eddie Cochran ou James Brown. De la musique plus récente aussi. Peu importe quand Vernon est aux manettes. À tel point que tout le monde se met à danser. Autant le premier tome était trépidant, speed comme les produits divers et variés que l’on s’envoyait. Autant ce deuxième volume est apaisé. Woodstock est de retour. On assiste à la vie d’une grande famille heureuse de s’être retrouvée et ne souhaitant plus se séparer. Vivement la suite.