C’est un génie absolu qui a publié à 26 ans une théorie qui allait révolutionner l’humanité. C’est pour l’éternité un symbole d’intelligence. Un être qui a brillé par son courage en s’opposant aux théories racistes. Par nécessité d’abord, quand Albert Einstein était harcelé comme Juif par les Nazis. Mais aussi par conviction en défendant les droits des Noirs aux États-Unis. Il risquait pourtant l’expulsion tant le maccarthysme s’attaquait à tout ce qui n’était pas parfaitement dans la ligne. C’était aussi un grand charmeur aux multiples conquêtes féminines. Un bon joueur de violon, un non-conformiste portant les cheveux longs et capable d’immortaliser son portrait en tirant la langue. Sa vie privée n’en était pas moins une ruine. Il y avait déjà Lieserl, la fille cachée, car très tôt disparue. Enterrée en grand secret en Serbie, le pays de Mileva Maric sa première épouse. Si bien cachée que les historiens ne trouveront sa trace qu’en 1986. Et puis surtout Eduard, le fils schizophrène, qu’Albert a très tôt abandonné quand il a quitté sa mère pour se marier avec Elsa une cousine berlinoise. Certes Albert leur procure de l’argent pour les aider à vivre. Au moins tant que les Nazis ne l’auront pas spolié de ce qu’il avait gagné avec le prix Nobel. Mais il ne viendra quasiment jamais voir Eduard à Zurich, comme s’il n’acceptait pas cette maladie. Pourtant Eduard souffre comme écrasé par la notoriété d’un père qu’il déteste. Sa mère tente de le faire soigner en le faisant interner. Mais la médecine ne peut rien d’autre que des traitements barbares qui ne lui épargnent aucune rechute. Des périodes où il devient violent y compris contre sa mère. Elle s’acharne, lui sacrifie sa vie alors que sa santé décline. Comme elle avait sacrifié son avenir professionnel à Albert quand ils étaient étudiants en Suisse. Albert Einstein aurait-il pu sauver Eduard ? Probablement pas, même s’il se refuse à faire appel à Freud qui aurait pu essayer la psychanalyse. Einstein le savait pour avoir travaillé avec cet autre génie. Eduard ne demandait que cela tant il vénérait le médecin viennois au point d’afficher son portrait dans sa chambre. Il perdra d’abord sa mère puis son père sans jamais l’avoir revu. Albert se tenant de loin au courant de son état par un intermédiaire.