Surbooké

Le blog de Laurent Bisault

La chambre des merveilles, Julien Sandrel, Éditions Calmann-Lévy

Mai 1, 2018 #Calmann-Lévy

Janvier 2017, Louis 13 ans accompagne en bougonnant sa mère dans une rue de Paris. Elle marche, il la précède sur son skateboard, son casque audio sur la tête. Il ne voit pas le camion arriver. Le choc est imparable. L’abomination. Sa mère hurle. Elle refuse de lâcher son fils que les pompiers s’apprêtent à évacuer vers l’hôpital Robert Debré. Louis est dans le coma, son pronostic vital est engagé. Thelma apprend rapidement qu’il ne sera pas éternellement maintenu en vie s’il ne donne pas davantage d’espoir au corps médical. Le chef de service lui accorde 30 jours. La vie de Thelma s’arrête devant cette horreur absolue. Aucune raison pour vous de lire ce roman sauf à vouloir vous torturer inutilement. Et pourtant vous auriez tort. Vous en ressortirez débordant d’énergie, persuadés que l’espoir est au bout du chemin. C’est un peu ce que finit par penser Thelma qui comprend qu’elle doit accompagner son fils pour le sortir de sa situation. D’abord en le veillant dans sa chambre d’hôpital. Mais aussi en lui amenant tout le bonheur dont elle est capable. Elle s’appuie pour cela sur le cahier secret de Louis qu’elle vient de découvrir. L’adolescent y a noté toutes les expériences qu’il souhaite vivre au cours de son existence. Louis en rêvait, Thelma va le faire et lui raconter. Elle commence par quitter son boulot de façon savoureuse. Elle, qui consacrait tout son temps à son rôle de responsable du marketing des shampoings dans une multinationale, va gifler le big boss le jour où elle comprend quel sinistre individu il est. Son avocat trouve cela affligeant jusqu’à ce qu’elle lui raconte comment elle a enregistré pendant des années ses propos salaces. Le boss va devoir ouvrir son tiroir-caisse parce qu’il ne peut entacher la réputation de sa société censée améliorer la condition féminine. Essayez et venez nous le raconter, ça a l’air jouissif. Place aux épreuves. Elles la mèneront dans un karaoké à Tokyo, une teuf géante à Budapest et dans un stage de football. Thelma doit aussi toucher les seins de la professeure de mathématiques de son fils qui n’en doutons pas vénérait les bosses des maths. Thelma se fout aussi à poil dans la classe de sa professeure d’anglais. Jamais ridicule, toujours dans l’amour de son enfant, en compagnie de sa mère Odette dont elle ne peut plus se passer. De rencontres en personnages attachants, l’espoir est devant nous.

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