Surbooké

Le blog de Laurent Bisault

Ragdoll, Daniel Cole, Éditions Robert Laffont

Mai 4, 2018 #Robert Laffont

Résumons. Vous n’aimez pas les polars. Vous avez tort. Dès que vous aurez lu le premier chapitre de Ragdoll vous le reconnaîtrez. Mieux encore vous chercherez à expier votre faute en vous vêtant d’une robe de bure pour avoir le droit de lire la suite. Vous aimez les polars ? Alors vous comprendrez immédiatement que Daniel Cole s’inscrit dès son premier roman au côté des plus grands, James Ellroy, Jim Thomson, Thierry Jonquet ou Harlan Coben. Et qu’il n’a rien à envier à tous les mangeurs de saumon, islandais, norvégiens ou suédois. Parce que Ragdoll vous rendra immédiatement addict. Alors ce premier chapitre ? Il se déroule dans une des plus célèbres salle d’audience au monde, Court One à Londres. Vous pouvez le croire car c’est un Anglais qui vous le dit. Vous y pénétrez pour assister au verdict d’un procès hors pair. Celui du Tueur crématiste jugé pour avoir assassiné vingt-sept prostituées âgées de quatorze à seize ans. Toutes brûlées vives et retrouvées en train de se consumer. L’accusé est Naguib Khalid, un Musulman sunnite d’origine pakistanaise. On a retrouvé des traces d’ADN de trois de ses victimes sur la banquette arrière de son taxi. L’inspecteur qui l’a arrêté, William Oliver Layton-Fawkes surnommé Wolf, attend sa condamnation. Non-coupable décide pourtant le jury. À peine le jugement prononcé, Wolf bondit vers Khalid, agrippe sa tête et tente de le tuer. Il est maîtrisé par les policiers au prix d’une fracture du poignet et envoyé pour un an en asile psychiatrique. Il en ressort quand Khalid est à nouveau arrêté, pour le même type de meurtre. Wolf est réintégré dans son équipe quatre années après le procès. Le voilà confronté à une affaire qui va passionner les médias : la découverte d’un cadavre composé de six victimes démembrées puis assemblées. Un vrai patchwork surnommé Ragdoll dans la presse britannique. Un patchwork retrouvé à proximité du logement de Wolf, comme si l’assassin voulait le défier. Dans la foulée, le tueur publie la liste de ses six prochaines victimes avec la date de leur mort. Mieux encore, il communique cette liste à une chaîne de télé trash dont la présentatrice vedette n’est autre que l’ancienne femme de Wolf. À la recherche d’un record d’audience, Andrea égrène à l’antenne les noms des condamnés. En premier le maire de Londres, puis quatre inconnus et enfin Wolf. Le lien avec l’affaire du Tueur crématiste est rapidement établi car la tête de Ragdoll est celle de Khalid. Vous ne décrocherez plus du bouquin, suivant pas à pas Wolf et ses collègues qui échouent malgré l’énergie dépensée à protéger celles et ceux dont la mort est programmée. Le maire de Londres décède dans les locaux des policiers d’une mort atroce. Toute l’équipe est pourtant sur les dents. Simmons leur chef, l’inspecteur Baxter la collègue de Wolf, Edmunds le petit nouveau plus fort qu’on aurait pu le penser. Retenez bien ces noms, vous en retrouverez certains dans le second volume que vient de publier Cole. Mais en attendant, vous terminerez obligatoirement Ragdoll. Pour savoir.

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