Ellory ? Encore ! C’est la troisième chronique d’un de ses bouquins en quatre livraisons de SurBooké. Et ça ne sera pas la dernière car ce génial écrivain se lance actuellement dans une trilogie. Il revient ici à un exercice classique, celui d’un polar se déroulant à New-York. Ray Irving détective au quatrième commissariat traque un serial killer. Les crimes s’accumulent et ressemblent diablement à ceux perpétués quinze ans avant par d’autres assassins en série. Tout aussi cruels, avec des viols, des tortures, des massacres. Au point qu’un enquêteur avait alors déclaré : « À sa mort, on aurait dû lui planter un pieu dans le cœur, l’enterrer, puis le déterrer une semaine plus tard et lui en planter un autre, juste pour être sûr qu’il soit bien mort ». John Costello, enquêteur au City Herald, a à l’époque survécu par miracle à l’un d’entre eux : « L’assassin au marteau ». Costello avait alors dix-sept ans et vivait sa première histoire d’amour avec Nadia. Il a depuis perdu toute vie sociale, passant sa vie à accumuler de la documentation sur ces meurtres. Irving n’est guère plus reluisant depuis le décès de sa petite amie. Il vit seul, mange tout le temps dans le même restaurant juif, et doit en plus faire avec les faibles moyens mis à sa disposition. Car ainsi fonctionne la police new-yorkaise : sans grands moyens et toujours sous la coupe d’un maire qui ne pense qu’à sa réélection. Costello va aider Irving dans sa traque. Il va lui expliquer comment fonctionne cet être insaisissable qui prend plaisir à défier la police en multipliant meurtres et provocations qui rappellent le passé. D’où son surnom : Le Commémorateur. Karen Langley, journaliste au Herald et cheffe de Costello va faire l’interface entre Irving et Costello. Au point de réveiller les sentiments du policier. Mais l’amour a-t-il sa place quand on patauge dans le sordide ?