Mais pourquoi donc s’en priver ? Parce que les trois premiers volumes ont été un succès mondial avec 80 millions d’exemplaires vendus ? Parce qu’ils ont donné lieu à une exploitation commerciale avec des adaptations au cinéma et à la télévision ? Parce que l’héritage de Stieg Larsson, auteur des trois premiers volumes, a été accaparé par sa famille au détriment de sa compagne ? Parce que l’auteur du tome 4 a été imposé par la maison d’édition ? Tout cela est vrai mais quelque peu futile. David Lagercrantz, uniquement connu en France pour avoir rédigé la biographie de Zlatan Ibrahimovic, s’en sort très bien. Ce qui est somme toute logique. Car Zlatan est assurément avec Mickael Blomkvist, le héros de Millénium, une des deux célébrités suédoises. Donc, si vous faites partie des rares personnes à ne pas avoir dévoré les trois premiers tomes, courrez à la bibliothèque pour les emprunter. Si un de vos collègues de bureau vous y avait précédé, arrachez-lui les romans de force. Et ensuite entamez le quatrième pour y retrouver vos personnages favoris. Mickael, toujours journaliste à la revue Millénium, spécialiste des scoops et grand redresseur de torts. Et qui cherche à relancer sa carrière. Lisbeth Salander, toujours aussi adroite pour pirater n’importe quel système informatique. Erika Berger, la patronne et maîtresse de Mickael, qui se bat pour défendre l’indépendance de sa revue. Cette fois, Mickael enquête sur la mort de Franz Balder, spécialiste mondial de l’intelligence artificielle, revenu vivre à Stockholm pour récupérer la garde de son fils autiste. Pas simple de comprendre pourquoi cette sommité de l’informatique a été abattue. Il va se heurter à la NSA, la National Security Agency, l’organisme de renseignement du gouvernement américain. À des mafieux russes. Et pire encore au passé de Lisbeth qui heureusement ne le laissera pas tomber. Alors has-been Mickael ? Cela se saurait. Tout comme Zlatan.