Surbooké

Le blog de Laurent Bisault

L’arbre de Judas, Michalis Makropoulos, Éditions Agullo

Juil 14, 2025

Ilias revient dans son village situé dans la commune de Pogoni à dix-sept kilomètres de la frontière gréco-albanaise. Il a cinquante-trois ans, et muni de deux valises il va vivre avec sa mère madame Guelo. Sa boutique d’accessoires auto a fait faillite, ce qui l’a contraint à se rabattre sur le salaire d’Eleni sa femme institutrice et sur l’argent mis de côté pour les études de leurs filles. Ilias est devenu agressif, et quand il surprend Eleni avec Kostas, il quitte Athènes. De retour dans son village Ilias ne s’aime pas, il refuse les invitations à boire du tsipouro l’alcool local, il se contente de se promener sur les hauteurs de Pogoni. Ilias accepte toutefois de revoir son ami d’enfance Kotsomendis, le policier du village. Même s’ils ne se parlent pas longtemps, Kotsomendis lui propose un peu d’argent ainsi que sa vieille Opel Astra le temps qu’il se refasse. La vie dans ce coin de l’Épire grecque est faite de visites des hommes au café, de rencontres des femmes à domicile, et de départs des enfants à la capitale. Elle va toutefois prendre un tournant inattendu avec la découverte du corps d’une jeune femme.

L’hiver venu il pleut, il fait froid et la neige n’est jamais loin

Il faut remercier les éditions Agullo de nous proposer des littératures quasi inconnues en France. Avec Michalis Makropoulos on retourne dans les Balkans déjà mis à l’honneur par Agullo avec l’écrivain croate Jurica Pavičić dont trois romans sont présentés sur ce blog. Et on en a de la chance car hormis l’Albanais Ismail Kadaré, qui connaît un écrivain de cette mystérieuse zone du Sud de l’Europe ? Nous sommes cette fois en Grèce, mais assurément pas dans celle des touristes. Dans les montagnes de l’Épire du sud, l’hiver venu il pleut, il fait froid et la neige n’est jamais loin. Ici les policiers ont l’habitude de surveiller la contrebande ainsi que les trafics de femmes et de drogues à travers la frontière albanaise. Ils doivent désormais en plus emprisonner les clandestins afghans que le pouvoir central leur envoie. Avec comme nouvelle crainte qu’ils ne s’égorgent vu leurs conditions d’enfermement. Ilias a d’autres préoccupations, il souhaiterait retrouver ses filles sans jamais oser le faire. Et ce n’est pas dans son village qui vivote qu’il risque de retrouver un emploi. Alors quand il voit ce qu’il n’aurait jamais dû voir, ses ennuis ne sont pas prêts de s’arrêter.

Qu’en dit Bibliosurf ?
https://www.bibliosurf.com/L-arbre-de-Judas.html#recherche

Vous pourriez aussi apprécier

Abonnez-vous pour être averti des nouvelles chroniques !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *