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Le blog de Laurent Bisault

Le sang des Belasko, Chrystel Duchamp, Éditions de L’Archipel

Sep 1, 2021 #L'Archipel

« Familles, je vous hais ». Ce ne sont pas les Belasko qui vous diront le contraire. À la demande de leur père André, les cinq enfants se réunissent la veille de ses obsèques dans la demeure familiale. C’est un mas viticole provençal que leurs parents ont appelé la Casa Belasko en référence à leurs origines espagnoles. Un mas où se serait produit quelque chose de grave selon les dires des gens du pays. On n’en savait pas davantage car les parents Belasko avaient toujours refusé d’en parler. André Belasko avait fait fortune en cultivant ses vignes et en élaborant son vin. Il avait longtemps souhaité qu’un de ses fils lui succède. Peine perdue. Philippe était devenu architecte, Mathieu avait trouvé le métier trop dur, et la question n’avait jamais été posée à David le benjamin. Pour Garance et Solène c’était exclu même si Garance avait fait preuve de courage et de talent en devenant une cheffe étoilée. Assurément plus courageuse que Solène qui avait toujours fui le travail. Mais vigneron c’était autre chose. Vigneron était un métier d’homme.

Un roman palpitant, angoissant, terrifiant

Ce qui était certain c’est que les enfants Belasko ne s’aimaient guère. Mathieu détestait Philippe qui lui avait fait quelque chose de vraiment pas beau. Garance reprochait à Solène d’avoir profité de son diabète pour obtenir tout ce qu’elle voulait des parents. Et ce n’était rien par rapport à ce qui les attendait car Il y a pire que l’appât de l’argent pour se déchirer. Il y a la haine. En ouvrant le testament ils découvrent un message de leur père. Leur mère morte il y a six mois ne s’était pas suicidée. On l’avait assassinée. Si cela se vérifiait le coupable ferait-il partie de la fratrie ? À moins qu’une domestique ait cherché à se venger parce que la mère Belasko n’était pas un cadeau. Il y aura donc bien plus que la cupidité pour agrémenter cette journée. Leur passé et les haines qui vont avec y pourvoiront jusqu’à ce que tout dégénère. Au point de créer un roman palpitant, angoissant, terrifiant. Un peu comme la Casa Belasko, ce domaine que l’on ne bouscule pas sans risques.

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