Mars 1508. Aurélio voit débarquer des mercenaires dans la ferme familiale près de Forlì en Émilie-Romagne. La péninsule est alors ravagée par des guerres sans fin entre États italiens dont celui du Pape, Français et Espagnols. Il est seul avec sa mère qu’il ne peut protéger ni du viol ni du meurtre. Le jeune homme d’une grande beauté choisit de partir à Rome persuadé que son avenir est auprès de Michel-Ange qu’il a rencontré enfant dans une église. Le sculpteur qui travaille pour le pape Jules II engage Aurélio comme apprenti. Mais il doit délaisser son art pour peindre le plafond de la chapelle Sixtine. Michel-Ange, qui ne se considère pas comme un peintre, doit obtempérer car on ne peut refuser un ordre papal. Mais le défi est immense : recouvrir les 1 000 mètres carrés à 20 mètres du sol en commençant par comprendre comment fixer le mortier sur la voûte. Sans parler des moisissures qui apparaissent et l’obligent à tout recommencer. Il faut aussi faire accepter à Jules sa conception de la création du monde qu’il doit représenter. Or l’artiste veut être son seul maître artistique tout en composant avec son obsession du corps des hommes nus. Ce qui n’est pas vraiment compatible avec la théologie catholique. Il mettra toute son énergie pendant quatre ans avant d’achever son œuvre. Romancier allemand, Leon Morell mèle l’histoire avec des personnages qui viennent l’embellir. Margherita, avec qui Aurélio arrive à Rome, est une courtisanne pleine d’ambitions dans une ville où tout est permis. Elle est aussi la maîtresse d’Aurelio, au grand malheur de Michel-Ange qui dévore le garçon des yeux et en fait son modèle. Et que dire d’Aphrodite, si belle, que le Pape l’oblige à sortir voilée pour ne pas la perdre. Allant jusqu’à faire crever les yeux de ceux qui auront quand même réussi à l’apercevoir. AInsi en avait décidé le sucesseur des Borgia.