Ce livre est mauvais pour votre santé. Vous allez vous en saisir le matin en vous levant. Vous le reprendrez le soir en rentrant. Vous vous réveillerez la nuit pour avancer dans votre lecture. Peut-être même irez-vous jusqu’à le finir sur votre temps de travail. Comment en effet décrocher de l’histoire de Mister, ce malfrat londonien, roi du crime et de la drogue. Tellement important qu’un service d’élite des douanes britanniques passe trois ans à le traquer. Jusqu’à l’amener devant un tribunal. Mais l’unique témoin se souvient subitement qu’il préfère passer une vie tranquille et ne pas être livré à un moment ou à un autre à la vengeance du parrain. Mister ressort donc libre tandis que l’enquête est stoppée pour avoir dilapidé en vain un budget de cinq millions de livres. Elle se poursuit pourtant en Bosnie où Mister souhaite développer son business en s’approvisionnant à moindre coût. Car en plus d’être un pays martyr depuis l’éclatement de la Yougoslavie, la Bosnie est désormais un État en ruine où les criminels de tout poil se servent comme ils l’avaient fait pendant la guerre. Rescapé de l’enquête sur Mister, Joey Cann n’a jamais accepté son échec. Il le suit sur cette terre truffée de mines, où plus rien ne fonctionne, persuadé qu’il aura le dernier mot. Qui pourrait encore ignorer après cette lecture que les éditions Sonatine devraient être déclarées d’utilité publique ?