Peu après avoir terminé la rédaction de ses mémoires, Stefan Zweig se suicida en compagnie de sa femme. Il résidait au Brésil après avoir fui l’Autriche et être passé par l’Angleterre. Mais le triomphe de l’Allemagne nazie l’ayant peu à peu détruit, il décida de clore son histoire en 1942. Le monde d’hier est le récit de la vie de cet intellectuel qui se revendiquait profondément européen. Lui qui eut pour ami aussi bien Romain Rolland l’écrivain français, Émile Verhaeren le poète belge que Freud ou Rilke tous deux autrichiens. La vie heureuse semble s’être arrêtée en 1914 pour Zweig avec l’entrée en guerre de tout le continent. Guerre contre laquelle ils furent si peu nombreux à s’opposer. Avant, au sein de l’Autriche-Hongrie ce fils d’un petit industriel juif fit de brillantes études et se tourna vers la littérature. Tout semblait aller pour le mieux dans son univers dont l’Empereur était le garant du bon fonctionnement. Dans ce début du siècle, les corps se transforment. Les hommes découvrent le sport et rasent leur barbe. Les femmes jettent leur corset, raccourcissent leur robe et n’ont plus Peu après avoir terminé la rédaction de ses mémoires, Stefan Zweig se suicida en compagnie de sa femme. Il résidait au Brésil après avoir fui l’Autriche et être passé par l’Angleterre. Mais le triomphe de l’Allemagne nazie l’ayant peu à peu détruit, il décida de clore son histoire en 1942. Le monde d’hier est le récit de la vie de cet intellectuel qui se revendiquait profondément européen. Lui qui eut pour ami aussi bien Romain Rolland l’écrivain français, Émile Verhaeren le poète belge que Freud ou Rilke tous deux autrichiens. La vie heureuse semble s’être arrêtée en 1914 pour Zweig avec l’entrée en guerre de tout le continent. Guerre contre laquelle ils furent si peu nombreux à s’opposer. Avant, au sein de l’Autriche-Hongrie ce fils d’un petit industriel juif fit de brillantes études et se tourna vers la littérature. Tout semblait aller pour le mieux dans son univers dont l’Empereur était le garant du bon fonctionnement. Dans ce début du siècle, les corps se transforment. Les hommes découvrent le sport et rasent leur barbe. Les femmes jettent leur corset, raccourcissent leur robe et n’ont plus honte de montrer leur mollet. « Le monde n’était pas seulement plus beau, il était aussi devenu plus libre ». Survient alors l’assassinat de François-Ferdinand de Habsbourg qui plonge le continent dans la boucherie. Zweig échappe à la conscription mais souffre comme les autres de la pénurie et côtoie le massacre dans les trains qui ramènent les mourants du front. L’Empire autrichien ne survit pas à la défaite et la petite Autriche est ravagée par l’inflation au lendemain de la guerre. Zweig, qui est devenu un écrivain de renommée mondiale, réside à la frontière allemande. Non loin de Berchtesgaden où s’installera Hitler. Engagé par Richard Strauss pour écrire le livret d’un opéra, Zweig est interdit par les Nazis comme auteur juif. Ce sera le début de la fin. L’exil vers l’Angleterre où il ne supporte pas son statut d’apatride puis le départ vers l’Amérique.