Neuvième volume de Camilla Läckberg toujours de la même veine. On y retrouve les personnages des romans précédents dans un cadre inchangé : Fjällbacka petit port de pêche de la côte occidentale de la Suède. Erica Falck continue d’écrire ses romans policiers au côté de Patrick Hedström son compagnon qui dirige le commissariat. Leur fille et leurs jumeaux grandissent entre l’école et la maison familiale où règne un joyeux capharnaüm symbole de l’activité professionnelle de la femme suédoise. La junk food fait les délices de la famille même si Erica sort sa sauteuse Le Creuset pour les grandes occasions. Car si la sociale-démocratie suédoise a libéré la femme, le partage des tâches n’est toujours pas égalitaire dans les foyers. Camilla Läckberg revendique le droit de marketer ses romans en appliquant les recettes apprises dans sa vie professionnelle antérieure. Mais elle le fait avec talent car on peine à s’arracher à la lecture, l’addiction progressant même au fil des pages. Dans ce roman plus noir qu’à l’accoutumée, l’intrigue est comme toujours constituée de deux histoires parallèles qui finissent par se rejoindre pour le dénouement. La première est contem-poraine avec la disparition de la jeune Victoria que l’on retrouve morte avec des orbites vides, des tympans percés et la langue coupée. Un événement qui fait suite à d’autres disparitions d’adolescentes dans le pays. La seconde histoire remonte trente années en arrière quand Laila avait été condamnée pour l’assassinat de son mari. Une peine qu’elle continue de purger. Soyez-en sûrs, il y aura un dixième roman puisque les ventes sont au rendez-vous. On ne s’en plaindra pas.