Les fauves ce sont ces hommes et ces femmes prêts à tout pour accéder ou conserver le pouvoir. Vous croyez les connaître parce que vous regardez les chaînes d’info en continu, les JT du soir, parce que vous lisez Le Monde ou Marianne ? Parce que vous les suivez sur Twitter ou Instagram ? Parce qu’ils s’appuient tous sur des pros de la communication pour mieux nous parler ? Vous faites fausse route. Pour approcher la vérité mieux vaut vous tourner vers la fiction. Lisez Jérôme Leroy un multirécidiviste du polar qui va vous en apprendre plus que vous ne l’imaginez. Son dernier roman va vous révéler les coulisses du monde politique, un peu comme l’ont fait Marc Dugain dans sa trilogie L’emprise et Thomas Bronnec dans Les initiés, En pays conquis et La meute. Avec Jérôme Leroy vous comprendrez non seulement ce qui est en train de se dérouler sous nos yeux, et peut-être aussi ce qu’il y aura après. Vous allez surtout vous plonger dans un roman passionnant, plein d’humour, remarquablement écrit. Et même découvrir une magnifique histoire d’amour qui remonte à l’enfance.
Un mystérieux virus plongeait le pays dans un confinement mortifère
Les derniers jours des fauves c’est le récit d’un quinquennat que personne n’avait vu venir, quand une candidate venue de la gauche s’était faufilée entre les partis traditionnels pour finalement s’imposer face au Bloc patriotique le parti d’extrême droite. Après les habituels ralliements, cinq ans dans l’opposition c’est long, est arrivée cette foutue pandémie. Un mystérieux virus plongeait le pays dans un confinement mortifère sans que l’on sache qui de ses variants et des vaccins foutaient le plus les chocottes aux Français. En plus il faisait chaud, horriblement chaud, au point que certaines habitations n’étaient plus vivables. Alors Madame la présidente Nathalie Séchard n’eut plus eu envie d’avancer sur les deux jambes qui la soutenaient depuis sa prise du pouvoir. La gauche incarnée par Guillaume Manerville ministre d’État à l’Écologie sociale et solidaire, et la droite par le ministre de l’Intérieur Patrick Beauséant un ancien para proche de Pasqua. Passe encore qu’elle ait été surnommée la « cougar blonde » en référence à sa différence d’âge avec son mari, mais elle avait aussi dû assumer la haine qu’elle avait déclenchée avec sa politique de l’offre. Ça devait ruisseler et ce sont les riches qui furent inondés de cadeaux fiscaux. C’est pourquoi les Gilets jaunes avaient envahi les ronds-points. Alors cette militante de longue date du Parti socialiste, ministre de Lionel Jospin, soutien de Ségolène Royal en 2007, celle qui avait refusé les offres du camp Sarkozy après sa victoire à la présidentielle, s’était lassée. Elle déclara aux Français qu’elle ne se représenterait pas. Ça tombait bien, ils étaient nombreux à lorgner son poste.
Comploter, cogner, défourailler, assassiner ne leur font pas peur
En bon disciple de Jean-Patrick Manchette le créateur du néo-polar, Jérôme Leroy aime se balader parmi les extrêmes de gauche comme de droite. Mais ses préférences sont bien marquées. Les Bonobos effondrés qui font des sit-in devant le Sénat munis de leurs masques, et vivent en communauté autour du lac de Vassivière, sont jeunes et rigolards. Les réseaux parallèles de la police et des services secrets sont autrement plus dangereux. Comploter, cogner, défourailler, assassiner, ne leur font pas peur. À la droite de la droite c’est encore le romancier A.D.G qui s’en sort le mieux, avec un talent que les fascistes ne méritent pas. Les nantis qui se sont réfugiés près de Bourges, protégés par des murs et des hommes armés, n’ont pas non plus sa faveur. Les personnages du roman sont présentés avec subtilité, avec leurs contradictions, leurs failles. Comme la présidente Nathalie Séchard qui n’ose pas remettre en cause la politique qu’elle a menée, et le rugueux Beauséant qui fond devant sa petite fille tout en commettant les pires saloperies. Tout cela vous étonne ? Il existerait donc des gens sans foi ni loi dans le monde politique ? Des personnes qui ne respecteraient pas leurs engagements ? Capables des pires reniements ? Rassurez-vous nous sommes ici dans un roman, une fiction.
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