Ce roman est diabolique. Autant thriller que fantastique, il vous tient en haleine, il vous terrifie, en vous baladant entre la Nouvelle-Zélande et l’Antarctique à la recherche de l’histoire de Nateo, un petit garçon disparu puis retrouvé trois ans plus tard quand un vieux Russe tente de l’assassiner. Était-il séquestré, s’est-il échappé, et qui peut être assez sauvage pour flinguer à deux reprises un gamin de huit ans ? René Manzor distille au goutte à goutte des éléments de réponse en alternant des scènes au pays du long nuage blanc et celles antérieures d’une année dans les glaces les plus froides de la planète. Car c’est là que Marcus le père de Nateo est parti pour une mission scientifique dans une base dépendant de Moscou. Une mission pas de tout repos puisque l’avion qui convoyait l’équipe s’est crashé en arrivant à destination. Or l’Antarctique c’est loin de tout, si loin que l’on ne peut compter que sur soi pour s’en sortir. C’est froid, abominablement froid, au point qu’aucun animal ne peut y survivre en dehors des façades maritimes. Pour comprendre ce qui s’est passé la police néo-zélandaise est aidée par une ancienne profileuse star de Scotland Yard qui a choisi de quitter la Grande-Bretagne pour vivre tranquillement avec son fils dans une des zones les moins criminogènes de la planète. Pas sûr que Abby Murphy ait fait le bon choix. Et puis que peut lui amener son savoir cartésien dans un pays qui est aussi celui des très anciennes légendes maories ? Nul n’est obligé de les croire. Mais c’est parfois au fond des âges qu’il faut aller chercher les explications.
L’enfant s’appelle Nateo et il a disparu depuis sept-cent trente-deux jours
Christchurch, Île du Sud, Nouvelle-Zélande. Un vieux Russe dans un 4*4 tire au fusil sur un enfant maori qui s’enfuit. Sa seule chance de s’en sortir vient de la minitornade qui s’abat sur la ville. Le conducteur n’y voit presque rien et finit par percuter une voiture ce qui rend fou de colère le Russe. Le 4 * 4 repart et ses occupants aperçoivent l’enfant qui se réfugie dans la cour d’un immeuble. C’est un cul-de-sac mais un habitant lui ouvre une porte vitrée qui donne accès à l’escalier. Peine perdue le Russe tire, pulvérise la porte et atteint sa cible dans le dos. Il se rapproche de l’enfant, lève son fusil, s’apprête à tirer à nouveau quand on entend une seconde détonation. Le tueur s’écroule abattu par le concierge de l’immeuble. L’enfant s’appelle Nateo et il a disparu depuis sept cent trente-deux jours. Son père Marcus Taylor célèbre explorateur de l’Antarctique a toujours su qu’il le retrouverait. Raïna sa femme avait admis la mort de leur enfant. Elle avait respecté le deuil des Maoris, jeûnant quatre mois, se privant de toilette et de coiffure, et elle avait mis un pagne roulé en turban autour de la tête. Puis elle était retournée vivre dans sa tribu. Marcus avait fait jouer ses contacts pour relancer l’enquête policière mais rien n’y fit. Il avait fini par accepter une mission en Antarctique dans la base de Vostok à 3 800 mètres d’altitude, là où il fait – 25 degrés Celsius l’été et – 85 l’hiver, avec parfois 300 kilomètres/heure de vent. Le colonel Vlad Andrash ancien des services secrets russes était partant. Les Russes finançaient majoritairement cette expédition, aux côtés de Nirvana une société commerciale anglaise, et du gouvernement néo-zélandais pour 5 %. Il s’agissait d’effectuer des prélèvements dans la glace. Deux mois après Marcus Taylor décollait à destination de l’Antarctique en compagnie de son ami russe, de Yuri Gorski le médecin de l’expédition, et de Piri Lomu son pilote préféré et ancien All Black. Arrivé au-dessus du continent glacé l’avion perdit brutalement de l’altitude puis se fractura.
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