Un très beau roman historique avec une intrigue qui vous accroche sans vous lâcher. Un premier roman qui s’est arraché en Grande-Bretagne. Nous sommes en 1687 à Amsterdam. La ville est une des plus riches d’Europe, quatre fois plus que Paris, grâce au commerce de la Compagnie des Indes orientales. La République créée depuis un siècle ne protège pas pour autant les habitants du dogme religieux. Nella Oortman arrive de sa campagne pour se marier avec un des plus riches marchands d’Amsterdam. Un mariage arrangé pour la sortir de la pauvreté. Un mariage dont elle va peu à peu découvrir les contreparties. Son époux Johannes Brandt n’est d’ailleurs pas là pour l’accueillir quand elle arrive dans sa maison. Elle est reçue par Marine, la sœur de Johannes, Cornelia et Otto les deux domestiques. Le mariage ne sera jamais célébré ni même consommé, Johannes se montrant étonnamment distant avec son épouse. Mais respectueux comme il peut l’être avec ses domestiques. Otto est le plus surprenant car originaire du Dahomey. Un sauvage ou un nègre pour la plupart des Amstellodamois qui le croisent dans la rue. Johannes offre une maison de poupée à Nella qu’elle va peu à peu meubler de figurines qui lui sont envoyées par un mystérieux miniaturiste qui semble connaître tous les secrets de la famille. On suit avec passion le déroulement de l’intrigue tout en découvrant le fonctionnement du commerce qui de l’Indonésie au Surinam fait la richesse de la cité. Après l’avoir lu vous saurez tout du négoce du sucre.