L’ébéniste Grégoire Coblence découvre une partition cachée sous la doublure de l’étui d’un violoncelle. Elle est protégée par une couverture cartonnée et comprend quatre pages manuscrites. La partition doit dater du XVIIe ou du XVIIIe siècle, c’est celle d’une sonate pour clavecin. Grégoire la montre à son associé le luthier Giancarlo Albuzon qui se demande ce qu’ils doivent en faire. Giancarlo la fait porter par Grégoire à Manig Terzian une claveciniste renommée. En la jouant elle est certaine de ne l’avoir jamais entendue. Manig a pourtant l’impression de connaître par avance ses rythmes et ses cadences. C’est alors que Grégoire demande si ça ne ressemblerait pas à du Scarlatti. Rodolphe Luzin-Farge est musicologue, spécialiste de ce compositeur. Il a depuis longtemps entendu parler d’œuvres non-répertoriées mais n’en a jamais trouvé. Il est vrai que la vie nomade de Scarlatti, qui a vécu à Naples, Rome, à Lisbonne et en Espagne parce qu’il suivait ses mécènes, ne lui a pas facilité la tâche. Pour lui comme pour les autres une seule certitude : il n’y a à ce jour que 555 sonates officielles du maître napolitain. Le Brugeois Joris de Jonghe est un collectionneur d’art passionné, au point de mandater un enquêteur qui l’informe d’éventuelles découvertes. De Jonghe possède deux partitions manuscrites de Scarlatti, des copies hélas. Sa fortune aidant il rêve d’en trouver d’autres. Depuis la mort de sa femme Beatrix sa collection a pris encore plus d’importance dans sa vie. Un jour la partition disparaît dans le cambriolage de l’atelier de Giancarlo, qui a aussi perdu plusieurs instruments. Forcément de grande valeur puisqu’il est un des luthiers les plus renommés en Europe. Simple rapine à des fins lucratives ou volonté de dérober un objet rarissime ? Vols d’instruments anciens ou vengeance du Polonais à qui Giancarlo doit de l’argent suite à ses pertes au poker ? Les cinq narrateurs vont contribuer à élucider cette énigme en présentant leur point de vue.
Hélène Gestern semble beaucoup s’amuser à les envoyer à la recherche d’une putative sonate
Cette enquête policière « musicale » est un roman choral où s’expriment alternativement chacun des cinq personnages. Couronnée du Grand prix RTL- Lire Magazine littéraire 2022, Hélène Gestern semble beaucoup s’amuser à les envoyer à la recherche d’une putative sonate de Scarlatti. Elle nous fait ainsi voyager sur les traces du Napolitain contemporain de Bach sous les yeux de celui ou celle qui tire les ficelles. Serait-ce Manig la virtuose, qui se sait à soixante-dix-sept ans au bout de sa carrière à cause de l’arthrose de ses mains ? Grégoire toujours en deuil de Florence son épouse qui l’a quitté il y a deux ans ? Giancarlo le luthier qui court après tous les jupons et fuit encore plus vite devant ses dettes de jeu ? Joris le mécène dont le pouvoir s’appuie sur une richesse peu commune ? Rodolphe le musicologue obsédé par la concurrence d’un jeune confrère italien, prêt à tout pour préserver sa notoriété de plus grand spécialiste de Scarlatti ? Il faudra aller au bout du récit pour le savoir.
Qu’en dit Bibliosurf ?
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