Et de quatre, comme cela nous serons à jour. Fracking est le quatrième roman de François Roux, tous chroniqués dans ces colonnes, c’est dire si nous sommes attachés à cet auteur. Ce qui est bien avec lui, c’est qu’on le retrouve comme on le ferait avec un vieux copain. On ne l’a pas vu depuis longtemps, mais on sait que cela se passera bien, même s’il a changé. Et Roux a changé d’univers depuis Le bonheur national brut et Tout ce dont on rêvait puisqu’il vit désormais à New York ce qui l’a amené à imaginer une histoire américaine. Celle d’une famille du Dakota du Nord dont la vie est bouleversée par le fracking, la fracturation hydraulique utilisée par l’industrie pétrolière pour pomper le pétrole et le gaz de schiste. Nous sommes à la veille de l’élection qui va porter Donald Trump au pouvoir. Les Wilson sont éleveurs avec un parcours qui ne les relie en rien à cette Amérique profonde qui évoque Dieu à tout moment. Car Karen et Peter sont passés dans leur jeunesse en Californie. Dans cette région où la géométrie amoureuse était quelque peu fluctuante, à deux, à trois ou plus, les Hippies ne manquant ni d’imagination, ni des substances qui allaient avec pour réinventer les rapports humains. Le meilleur ayant une fin, Karen et Peter sont rentrés dans la norme en se mariant et en réintégrant le Dakota du Nord, l’État d’origine de Peter où ils se sont installés comme éleveurs de vaches Angus. La vie est dure dans le Dakota, brûlante l’été avec des sécheresses parfois dévastatrices et des hivers qui amènent des tempêtes de neige. Aussi les habitants de l’État ont-ils accueilli avec plaisir la ruée vers le pétrole qui s’est abattue sur la région. Ce n’est certes pas l’avis de Karen, dont les animaux sont de plus en souvent écrasés par les camions qui passent devant sa ferme à toute vitesse. Sans compter ceux qui meurent sans raison. C’est du moins la thèse officielle de l’industrie pétrolière qui omet Et de quatre, comme cela nous serons à jour. Fracking est le quatrième roman de François Roux, tous chroniqués dans ces colonnes, c’est dire si nous sommes attachés à cet auteur. Ce qui est bien avec lui, c’est qu’on le retrouve comme on le ferait avec un vieux copain. On ne l’a pas vu depuis longtemps, mais on sait que cela se passera bien, même s’il a changé. Et Roux a changé d’univers depuis Le bonheur national brut et Tout ce dont on rêvait puisqu’il vit désormais à New York ce qui l’a amené à imaginer une histoire américaine. Celle d’une famille du Dakota du Nord dont la vie est bouleversée par le fracking, la fracturation hydraulique utilisée par l’industrie pétrolière pour pomper le pétrole et le gaz de schiste. Nous sommes à la veille de l’élection qui va porter Donald Trump au pouvoir. Les Wilson sont éleveurs avec un parcours qui ne les relie en rien à cette Amérique profonde qui évoque Dieu à tout moment. Car Karen et Peter sont passés dans leur jeunesse en Californie. Dans cette région où la géométrie amoureuse était quelque peu fluctuante, à deux, à trois ou plus, les Hippies ne manquant ni d’imagination, ni des substances qui allaient avec pour réinventer les rapports humains. Le meilleur ayant une fin, Karen et Peter sont rentrés dans la norme en se mariant et en réintégrant le Dakota du Nord, l’État d’origine de Peter où ils se sont installés comme éleveurs de vaches Angus. La vie est dure dans le Dakota, brûlante l’été avec des sécheresses parfois dévastatrices et des hivers qui amènent des tempêtes de neige. Aussi les habitants de l’État ont-ils accueilli avec plaisir la ruée vers le pétrole qui s’est abattue sur la région. Ce n’est certes pas l’avis de Karen, dont les animaux sont de plus en souvent écrasés par les camions qui passent devant sa ferme à toute vitesse. Sans compter ceux qui meurent sans raison. C’est du moins la thèse officielle de l’industrie pétrolière qui omet de dire que la fracturation hydraulique utilise beaucoup de produits chimiques, en plus de l’eau, pour faire péter la roche en profondeur. Face à ça, les Wilson ont peu de moyens de résister. Et pour cause, ils ont vendu il y a quelques années, leurs droits sur leur sous-sol qui ont depuis été rachetés par la firme Global Ressources. Comme dans ses précédents ouvrages, François Roux nous propose un livre ancré dans une réalité sociale où les familles sont taraudées par un conflit entre parents et enfants. Il s’agissait des fils qui s’opposaient à leur père dans Le Bonheur national brut, de Justine qui ne parvenait pas à régler ses différends avec le sien dans Tout ce dont on rêvait. Dans Fracking, Lisa passe son temps à s’opposer à Karen sa mère. Le roman vaut aussi beaucoup par le personnage de Joe, ami d’enfance de Lisa. Il gagne certes très bien sa vie grâce aux forages mais n’a pas pour autant la vie facile. Sa femme a été victime d’un AVC et il s’entend assez mal avec sa famille. Ses parents sont de parfaits représentants de l’Amérique qui va élire Trump et son frère, parti à New York en principe pour devenir écrivain, semble le mépriser. Ce qui ne l’empêche pas de le solliciter pour lui emprunter de l’argent qu’il ne lui rendra jamais. François Roux nous montre ses personnages avec leurs forces et leurs faiblesses, leurs espoirs, leurs renoncements dans un roman que l’on vous conseille vivement. Et on se met à rêver du prochain où il continuerait à nous parler de la spoliation du sous-sol au profit de puissances que personne ne semblerait être en mesure d’arrêter. Ça se passerait en France, dans la Meuse, à Bure.